Hier au soir, lors de ma méditation, j’ai ressenti un aspect fondamental de l’importance.

Comme d’habitude, cette réflexion ne peut être basée que sur mon vécu.

Imaginons que vous ne viviez pas le chemin des variantes idéal. Pour rappel, le chemin des variantes est la situation dans laquelle vous vivez en ce moment. En d’autres mots, et en terme de Transurfing, il s’agit de la réflexion que l’univers nous renvoie face à nos actions, pensées, attitudes, croyances, voir du Karma, du passé mais aussi du présent, et bien sûr, très certainement, de la création collective.

Imaginons même, que vous êtes coincé dans un chemin des variantes franchement désagréable. Pas trop difficile à imaginer, n’est-ce pas ?

Se sentir responsable de sa situation, c’est bien, mais…

 On ne va pas s’épancher sur la situation, on va même plutôt en rire, car fondamentalement, nous sommes tout de même responsable de la situation. Oh, pas toujours consciemment bien sur. Le chemin des variantes que nous vivons est pour un gros pourcentage, le résultat des croyances et des innés de notre inconscient.

La 1ère réaction de la majeure partie d’entre nous est de réagir négativement à cette situation par la colère, le désespoir, la tristesse et la dépression, les mauvaises habitudes, les comportements destructeurs, la violence, etc. Comportements qui en retour nous enfoncent encore plus dans la conviction que ce monde est insupportable. A la fin, on peut imaginer le pire. Fort heureusement, la plupart d’entre nous font face à la situation avec courage et persévérance.

Il n’empêche: il est très difficile d’imaginer que l’on puisse être le principal responsable de toutes nos petites misères. Là n’est d’ailleurs pas le sujet.

S’il est juste de dire que nous sommes pour une bonne partie responsable de notre situation, la question est: comment s’en sortir et créer quelque chose d’autre de mieux?

Ce qui me parle à moi personnellement, c’est en effet que la première action à entreprendre est de cultiver la suprême diminution de l’importance, face aux aléas de la vie.

Si je suis le responsable de ma vie, la première toute prise de conscience est celle-ci: ok, je suis responsable, inconscient très souvent, de ma situation actuelle. Donc je vais tout d’abord prendre conscience de cela et me faire à l’idée qu’il vaudrait mieux accepter cet état de fait: ma situation et la responsabilité que j’ai envers elle.

Prendre la position de l’observateur integral comme si vous étiez le spectateur d’un film

La deuxième prise de conscience est celle-ci: au lieu de réagir comme un fou face à tous les désagréments que cette situation m’apporte, je vais prendre immédiatement la position de l’observateur. Je suis responsable certes, mais je vais diminuer, diminuer, diminuer tout doucement l’importance que je donne à toutes les offenses que la vie m’inflige. C’est bien plus que le stoïcisme à la Grecque antique. Je ne reste pas en position passive à endurer le mal. Non.

Je baisse volontairement mon niveau du ressenti d’offensé, en prenant la position de l’observateur intégral. Si vous êtes vraiment dans une situation difficile, c’est ce que personnellement je vous recommande: faites la pause et restez calme. Contemplez votre vie de manière, non pas indifférente et passive, mais silencieuse. Ne faites pas de commentaires ni ne réagissez. Contemplez silencieusement simplement. Abaissez calmement mais intégralement, les turbulences de votre mental. Ne rajoutez aucun jugement, ni commentaires à ce film qui se déroule devant vos yeux. Vous êtes l’observateur, et là-bas, c’est le film qui se déroule. En êtes vous responsable ? Oui, en grande partie. Pouvez-vous le changer ? Non, si vous êtes dans la réaction négative, car alors, l’Univers comme un miroir magique mais impitoyable, va vous renvoyer encore plus de ce que vous ne voulez pas.

La diminution de l’importance suivie par la prise de position de l’observateur

En prenant cette position intégrale de l’observateur silencieux, vous allez dans le jargon Transurfing faire ce qu’on appelle la diminution de l’importance.

Et c’est une position fondamentale à prendre avant la suivante, celle du changement: re-créer le film que vous souhaitez tant. Celui qui vous apportera le bonheur et le succès.  

Contemplez votre vie depuis cette position intégrale de l’observateur en gardant votre mental de commentateur sous contrôle.

Faites tout d’abord un compte rapide de ce qui ne va pas. Vous ne le savez que trop bien de toute façon. Mettez vous en colère une bonne dernière fois contre tous les gens qui vous ont profondément blessé ou offensé y compris vous-même. Plongez encore une fois dans la dépression et la tristesse de tous les regrets et des amours passés. Faites vous encore vivre l’angoisse de ce compte en banque en minus chaque fin de mois, des dettes à rembourser et de ces fichus factures à n’en plus finir. Dites encore une fois à cette maladie combien elle vous emmerde et que la vie serait tellement mieux sans elle. Que sais-je encore? Le compte des misères humaines est effarant.

Faites le une dernière fois et puis commencez à regarder et à observez silencieusement. C’est votre film, mais vous avez décidé de l’accepter tel qu’il est, car vous savez que vous en êtes en grande partie responsable. Mais aujourd’hui vous allez la chance d’arrêter toutes critiques et toutes lamentations, tous préjugés et surtout arrêter tout le sur-ajout de nos pensées négatives. C’est cela la diminution de l’importance. La position de l’observateur est la conséquence directe de cette diminution de l’importance. L’un ne va pas sans l’autre. Les deux se nourrissent l’un et l’autre en quelque sorte. 

Vous savez que tout ceci pourrait tout à fait bien nous entraîner dans un débat spirituel. En effet, QUI observe ? C’est la prise de conscience de cette question qui a d’ailleurs sauvé la vie d’Eckart Tolle. Du fond de sa dépression qui le poussait vers l’idée du suicide, il s’est soudainement posé cette question:  » Qui se sent dépressif? » Dans un moment de fulgurance transcendentale,  il a réalisé qu’il y avait une partie neutre de lui-même qui observait son état dépressif. Eckart Tolle, qui ne fait pas les choses à moitié, a ensuite passé deux ans assis sur un banc à laissé s’épanouir cette position de l’observateur neutre. Il le dirait en d’autres termes bien sûr. On peut parler dans son cas d’illumination, car il  il a découvert et stabilisé l’état d’être, non impliqué dans les états changeants des émotions et des pensées de surface.

Note: Nul part Vadim Zeeland ne parle d’illumination dans le Transurfing. On en reste ici à une méthode pratique de dévelopement personnel. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de disgresser.

Et après?

Et que restera-t-il une fois que vous allez diminuer l’importance en prenant cette position intégrale et silencieuse de l’observateur ? Y-a-t’il une réalité en dehors de vous ? C’est une bonne question, n’est ce pas ? Que reste-t-il lorsque le flot de nos pensées négatives et de nos préjugés s’en est allé? Allez-vous comme Eckart Tollé passer deux ans assis sans rien faire sur un banc public par tous les temps?

 Je ne vais pas avoir la prétention de répondre à cette question et il s’agit certainement d’une expérience très personnelle. Et d’ailleurs je dois moi-même pratiquer plus en profondeur cette position de l’observateur et/ou cette diminution de l’importance pour y répondre correctement.

 Mais c’est une question extrêmement intéressante. Les conséquences peuvent en être vertigineuses.  C’est une question hautement philosophique: Y a-t-il une réalité là-bas, en dehors de moi? Et que va-t-il arriver à cette réalité lorsque je vais cesser de lui donner de l’importance?

On peut imaginer que la réalité brute, non nourrie par nos jugements et nos préjugés, va commencer effectivement par se déliquescer, se transformer et cesser sa pression. On entre alors dans une sorte de zone neutre, où les problèmes matériels peuvent être encore très réels, mais ils nous touchent bien moins qu’avant. Et c’est le début d’une forme de salut, et de rédemption.

Observer silencieusement le film de votre vie qui se déroule, en arrêtant tous jugements, préjugés, et pensées négatives. Arrêter tout! Et voir ce qui se passe.

C’est une magnifique aventure que d’essayer de faire cela. D’ors et déjà, vous devez ressentir comme moi, qu’un champ infini de possibilités s’ouvre à vous. Et peut importe l’age. C’est trop facile pour un homme seul de plus de 50 ans de tomber dans l’engrenage et le poids des échecs du passé.

Mais si au contraire tout était encore possible ? S’il y a un minimum de santé, alors oui, tout est encore possible.  

Voilà un champ magnifique de liberté qui s’ouvre à vous. 

S’en vient maintenant l’autre thème passionant du Transurfing: Après l’apaisement, la création d’un nouveau champ de variante.