La raison principale pourquoi j’aime le Transurfing, est que c’est un moyen de développement personnel fantastique pour être le créateur de sa propre vie.

 

Et afin d’être engagé dans le processus de création de sa vie, il va bien falloir se désengager du processus de réaction. La plupart du temps en effet, nous ne faisons que réagir aux personnes qui nous entourent, aux événements qui nous arrivent, et à nombres de situations que nous rencontrons quotidiennement.

Un des moyens que propose le Transurfing pour se sortir de cette pure réaction et de pouvoir enfin cultiver notre pouvoir de création, est de prendre la position de l’Observateur.

Etre observateur n’est absolument pas être passif ni irresponsable. Bien au contraire. C’est simplement prendre une certaine distance par rapport à l’événement pur afin d’augmenter sa perspective et de ne pas entrer dans ce mode de réaction. A partir de là, l’Observateur va pouvoir:

– Acquiesser la situation calmement

– Trier ce qui est important dans cet évènement de ce qui ne l’est pas

– Éliminer ou tout au moins diminuer ses propres émotions inutiles ou négatives face à l’événement

– Répondre de son mieux à la situation: Agir avec efficacité en donnant le change de la meilleure façon possible mais sans implication émotionnelle.

– Et enfin, recréer le scénario qui nous plait. Transurfing parlera de choisir délibéremment un nouveau champ de variante. (voir Tome 1, L’espace des variantes.)

 

La position de l’observateur est un des piliers fondamentaux de l’enseignement du Transurfing.

 

Pour parvenir à cultiver cette position de l’Observateur, le Transurfing nous propose un outil magistral: la diminution de l’importance.

 

Pour beaucoup d’entre nous, le sentiment d’importance est associé à tout ce qui personifie la glorification de l’ego, et on pense automatiquement à tous ceux ou celles qui ont une position importante dans la société. Il est plus facile en effet à une célébrité, ou à une personne dans un poste important qu’à un chomeur en fin de droit, d’avoir «la grosse tête». Mais ceci est bien entendu un cliché.

Ce serait une erreur de croire que l’importance est la même chose que l’ego et qu’il ne touche que les personnes qui ont un certain status.

Le sentiment d’importance nous suit partout et souvent à notre insu, car on ne se rend souvent pas compte de sa présence. Il anime en effet bien des rouages de notre société, et il est souvent la raison de bien des drames. Et pourquoi ? Parce qu’il tire du mauvais côté presque tous les autres sentiments.

 

Voici comment l’importance influence nos sentiments:

– Une remarque de votre partenaire ou votre collègue qui croyait bien faire va se transformer en offense. Se sentir offensé ou on pourrait dire aussi prendre les choses de travers, est la conséquence directe de l’importance.

 

 

– Une remarque plus sournoise de votre manager, voire une forme d’agression, pourra déclencher la colère. Et vous voilà peut-être entrain de quitter votre travail sur un coup de tête. Qui n’a pas eu la tentation au travail de prendre mal certaines remarques de ses managers ? Dans le monde du travail, le sentiment d’importance joue un role clé dans votre attitude.

– Cette même agression va chez d’autres employés entraîner l’humiliation, l’anxiété, voir la peur de perdre son travail. Ces sentiments peuvent à la longue en créer un autre, bien plus redoutable dans le monde du travail, mais dans la vie aussi : le manque de confiance en soi. Le manque de respect de soi aussi.

– Votre femme vous quitte parce que vous passiez trop de temps sur votre ordinateur et elle se sentait négligée. Et voilà la culpabilité et le regret entrain de vous ronger le cœur. La culpabilité: peut-être le champion de tous les sentiments destructeurs. L’importance ici ? Elle joue sur la responsabilité. Je suis responsable de ce désastre parce que je donne de l’importance au role du mauvais partenaire. Donc je suis coupable.

Attention, je ne dis pas que vous n’avez pas fait une erreur.

Notez cependant que nourrir un sentiment de culpabilité n’aidera en rien votre partenaire partie. Elle ne fait que vous empoisonner, vous.

Baisser l’importance, c’est donc ici avoir l’humilité de reconnaitre son erreur, en accepter les conséquences, et vous pardonner (à défaut d’avoir le pardon de votre partenaire).

Et le pardon, que vous allez vous accorder à vous-même, sera la clef du début de votre guérison.

 

En règle générale, je remarque pour moi-même que la diminution de l’importance va développer l’humilité, extrêmement salutaire pour cultiver une certaine « cool» attitude face aux différentes situations de la vie. Au mieux elle entraîne le lâcher prise, au pire elle va diminuer l’intensité de l’événement ou du drame et permettre de relâcher quelque peu le nœud gordien de notre posture négative.

Vous n’imaginez pas les bénéfices d’une telle attitude. Elle peut éviter bien des effets nocifs et bien des effets pervers tels que les dépressions ou les ruptures nerveuses, voir pire encore. Cette simple technique vaut à elle seule la raison de s’adonner au Transurfing.

 

Je suis toujours en expérimentation de cette superbe technique et je ne me lasse pas de la tester en de multiples occasions. Au travail, les occasions ne manquent pas durant la journée et baisser l’importance me permet de plus en plus de me positionner dans le role de l’observateur actif. Mais cela va aussi pour moi personnellement dans la résolution des mes conflits internes.

 

Je la retrouve aussi, sous d’autres mots, dans les Quatre accords Toltec de Don Miguel Ruiz. Le 2ème accord notamment: «Ne prenez pas les choses personnellement» est une manière de cultiver la non importance. En comprenant que nous n’avons pas à assumer la responsabilité de l’attitude des gens envers nous mêmes, c’est diminuer l’importance.

A noter cependant que la baisse de l’importance dans le Transurfing, ne s’arrête pas seulement à la relation avec les autres. Baisser l’importance concerne avant tout la relation avec nos propres sentiments intérieurs et notre relation avec le monde en général.

 

Je me souviens même d’une vieille lecture d’Herman Hesse, Peter Camenzind, qui m’avait fasciné à l’époque. Après moult péripéties, le héros renonce à l’importance d’une vie dans la société comme journaliste et retourne à la simplicité de son village natal, en y ouvrant un café. La tentation de la liberté par la simplicité et de faire de sa vie tout autre chose que ce que les gens attendaient de vous. Voilà comment on pourrait résumer ce livre. Et je trouve approprié de dire que cela est aussi basé sur l’attitude de la non importance qui ramène à nos fondamentaux. Ce Peter a trouvé exactement sa voie dans la simplicité qui lui permet d’aimer la vie et de trouver de la beauté dans toutes les choses. Voici pour moi une forme de renoncement à donner de l’importance aux choses.

 

Loin de moi de vouloir donner l’image que diminuer l’importance, c’est une sorte de renoncement. Dans le Transurfing, diminuer l’importance est aussi une stratégie pour éviter les  balanciers* qui cherchent à vous déséquilibrer.

Ensuite, parallèlement à la diminution de l’importance, vient le concept de «se mettre en location». Littéralement, vous ne fuyez pas le problème ni ne vous y opposez, mais au contraire vous allez faire de votre mieux dans la situation qui fait défi, tout en prenant la position de l’observateur. C’est cela «se mettre en location». Vous vous prétez au jeu de la situation, tout en en ayant bien conscience de la scène et de ses personnages en action. C’est agir comme un guerrier, au sens toltèque du terme.

 

On retrouve d’ailleurs cette même idée à nouveau dans le 4ème accord Toltec: efforcez vous de toujours faire du mieux que vous pouvez.

Le renoncement n’est pas de fait, il est du domaine de l’attitude. Vous êtes dans l’action, détaché et observateur, conscient du jeu tout en faisant de votre mieux.

Parmis tant d’autres concepts lumineux et libérateurs du Transurfing, j’espère avoir apporter un peu de lumière sur le fait que diminuer l’importance…est important.

*Voir Tome 1 L’espace des variantes, page 57 pour la définition des balanciers.